100 idées pour éclairer le chemin du deuil

Faire son deuil n’est pas une chose aisée. 100 idées pour éclairer le chemin du deuil est avant tout un ouvrage d’espérance. Afin de mettre des mots sur le chagrin et réapprendre à vivre autrement. Le deuil concernait 4 français sur 10* en 2016. Je présuppose que ce chiffre doit être largement revu à la hausse en 2021 eu égard aux effets collatéraux de cette pandémie de Covid19. Ce n’est pas rien. Pourquoi écrire ce livre ? J’ai voulu faire un guide éclairé sur le deuil et aller plus loin dans sa compréhension, mais aussi donner des clefs pour mieux le vivre, ou accompagner un proche dans ce moment douloureux. Car toutes les personnes endeuillées ne méritent-elles pas attention, empathie et assistance ?

Les multiples visages du deuil

Etat de ressource et processus transitoire, le deuil  n’est pas associé uniquement à la perte d’un être cher. Depuis que nous sommes touchés par cette fameuse pandémie nous faisons face à une myriade de deuils supplémentaires, qui vont jusqu’à la perte d’un fonctionnement social ou professionnel.

Le deuil associé à la perte d’un être cher est cependant celui qui provoque le plus de douleur. Il était essentiel dans ma démarche d’accompagnante, et d’animatrice de groupe de parole, d’y revenir.

Le deuil peut être vécu suite à des situations très différentes pour chacun d’entre nous :

• A un départ à la retraite, à une déficience intellectuelle, au handicap, à une amputation.

• Il peut être pathologique, faire suite à un suicide, une mort accidentelle, une maladie, une disparition, mais aussi à un divorce, un exil, une immigration, le chômage, la perte d’un animal domestique, ou encore un chagrin d’amour.

• Il peut être lié à une pratique professionnelle : le deuil des soignants.

• Ou bien aussi  être vécu de façon collective en entreprise : décès d’un collègue, manager, ou d’un patron.

Faire son deuil : les différentes phases 

Le deuil nous confronte à une nouvelle expérience tout autant émotionnelle, physique, psychologique que morale. Comme présenté dans nos autres articles du BLOG AILANSE, le processus du deuil répond irrémédiablement à 5 phases distinctes :

• le déni,
• la colère,
• le marchandage,
• la dépression,
• et l’acceptation.

Je vous invite à relire notre Article Comment traverser un deuil et aller de l’avant.  

La fin de la ritualisation du deuil

Avant dans notre société le deuil était ritualisé et la mort était une réalité proche et familière – la mort infantile était fréquente et admise (ce qui ne veut pas dire qu’elle était mieux vécue) – Elle est devenue aujourd’hui étrangère, impalpable, extérieure à nous. Et lorsque nous y sommes confrontés, nous sommes particulièrement désarmés. De présent ? ou présente ? quotidiennement pour nos ancêtres, elle est occultée de nos jours dans nos sociétés occidentales, pour le plus grand désarroi de tous.

Les rituels sont importants, et une lecture des rites funéraires dans le monde dans la partie « Rites reliés au deuil », m’est apparue comme indispensable. Qu’ils soient religieux – catholiques, protestants, orthodoxes, islamiques, bouddhistes, ou non religieux.

Le rituel « Marque le passage d’un état à un autre par des pratiques collectives qui canalisent l’angoisse » précise Marie-Frédérique Braqué, psychologue et psychanalyste.

Veillée, toilette du mort, tous ces rites sont oubliés, du moins dans les grandes villes. A l’époque, on veillait le mort pendant 3 jours et 3 nuits, ce qui donnait le temps aux proches de lui rendre hommage, et de se parler, de faire sortir ses émotions, de se créer un réseau de soutien, auquel faire appel par la suite.

La mort ne fait plus partie de la vie

Nous restons concentrés sur les célébrations liées à la naissance, mais qu’en est-il de ce temps, dont nous avons besoin pour faire face à la mort, à un changement de vie, à la perte. « La mort n’est pas une maladie, c’est un événement naturel », comme le disait le psychologue et prête québécois, Jean Montbourquette.

Dans notre société digitalisée, le naturel s’éloigne de nous, remplacé par l’artificiel. Or, vivre et revivre après un deuil ne peut se faire qu’avec un contact humain rapproché, une écoute active, et quelques aides.

Quelques idées pour accompagner le deuil

Dans 100 idées pour éclairer le chemin du deuil, vous trouverez des pistes sur l’écoute inconditionnelle, la résilience, le pardon, la spiritualité, le silence, la solitude, ainsi que d’autre idées sur l’accompagnement du deuil.

En résumé :

• Comment prendre soin de soi,
• La méthode Rosen,
• La musicothérapie,
• L’EMDR,
• La sophrologie,
• Petits gestes,
• Les mandalas,
• Les massages.

Je vous indique aussi une rubrique qui me tient à cœur, celle des témoignages : « Espérance », de lire d’authentiques histoires vécues, celles de Marie, de Marie-Line, d’aides-soignantes, c’est le temps de citations, poèmes, ou lettres.

Vers l’acceptation et le retour à notre vie propre

Le deuil n’est-il pas un chemin de conscience, d’acceptation de sa perte pour se remettre dans la vie, et s’émerveiller à nouveau de la vie. Car il est souvent dit que le deuil nous donne un nouveau sens à la vie. Certes, mais n’est-il pas plus utile de nous interroger sur le sens que nous devons donner à notre propre vie, pour avoir une vie plus accomplie, avec des décisions plus en phase avec nos besoins réels, et ce que nous sommes devenus. Les liens aux autres que nous avons tissés illustrent pleinement cet appétit de vivre. Leur qualité dépend de notre exigence à leur donner un sens.

Je finirai par cette vision de Ervin Laszlo, philosophe des sciences « Il ne s’agit pas de naître et de mourir, ni de renaître et de mourir à nouveau, mais d’apprendre à être consciemment UN à travers le mouvement universel, cohérent et harmonieux, de l’Unité qui comprend tout l’espace et le temps ».

 

 

*Enquête CREDOC par la CSNAF – Assises du funéraire 2016